19/12/2007

Déformation...

Lundi 10 décembre 2007, Velaux

Je ne dessine jamais plus. Je n'ai pas le temps, le désir, je ne sais pas. De temps en temps, en stage, en conférence, il y a une brèche, j'écoute, j'écris et je gribouille... J'ai toujours fait ça, mais aujourd'hui, les gens me regardent comme un intrus, mon âge, ma respectabilité, on ne me le dit pas, mais c'est très clair, ça ne se fait pas. Je sens peser sur mon épaule un nuage lourd de reproches. Pourtant je suis sympathique, présent, je participe, prends la parole, pose de bonnes questions, mais tout en continuant à tracer mes petits traits, à faire surgir du néant des têtes, des guirlandes, à faire sa fête à la triste page. Je suis libéré, je fais ça sans gène, indifférent aux regards désapprobateurs et insistants. Je révolutionne, à mon échelle, la prise de notes...



Vous êtes dubitatifs ?
Voici un exemple qui devrait finir de vous convaincre. L'après-midi était déjà bien entamée, ça ronronnait, l'intervenant discourait, les participants digéraient, je m'affairais, comme toujours, passant d'un trait à l'autre, sans intention...

L'exercice à étudier

Pendant qu'il papotait sur la transposition didactique, sur les statuts de l'apprenant et de l'enseignant, je tentais une première résolution :

Je n'étais pas mécontent du résultat. Mais, puisqu'il me restait du temps, je recommençai mon travail...
Je regardai ma production avec une certaine satisfaction. A partir de leurs figures pourries, j'avais plutôt réussi à faire quelque chose d'intéressant. Je regardai autour de moi, j'étais le seul à avoir trouvé ce résultat...