27/01/2008

Pendant ce temps, de l'autre côté...

C'est rien, c'est la suite. Une fois découverts la solitude infinie et le néant qui guette, reste l'existence... alors, l'être devient mon devoir...


Reste du siècle passé, trois fois rien


" Hors de l'être, il n'y a rien, il nous reste à chercher, face à l'angoisse, un être nécessaire. Le monde est un chaos sage, auquel l'être s'oppose, tel un ordre rebelle. Où le monde est la cacophonie de tous les mondes possibles, l'être se veut unique, et identique pour tous. A la totalité, infiniment divergente, des pensées possibles, il impose l'universalité, forcément convergente, des pensées nécessaires. à ce que chacun désire, il oppose ce que nous devons tous vouloir. Il n'est donc d'être qu'opposé. Etre, c'est préférer le réel au monde, alors que le monde est, par vocation, toujours préférable au réel, pusiqu'il a été formé pour nous consoler . L'homme n'est rien, que liberté. L'être est exigence de l'existence, utopie. L'être est ce qui doit être, il est mon devoir. L'être s'impose, même au réel. Le coeur de l'être n'est pas le miracle qu'il soit, mais le scandale qu'il ne soit pas. La raison est la mesure de l'utopie. La raison s'impose au réel comme science, au monde comme morale, au néant comme droit, et à l'être comme art. ... et c'est parce qu'on ne saurait laisser l'utopie sans vigilance que l'art a tous les droits. Pour exister, il faut unir l'être et le réel, faire de l'être un réel, donner corps à l'idéal, réaliser l'utopie. La création nous donne notre demeure. Il faut créer, bien plus que lutter. Créer, c'est être le passeur, prendre la place du temps, car ce n'est pas le pouvoir qui est à prendre mais le temps. La création est cet instant éternel où le temps s'écoule tout d'un coup. l'oeuvre est la preuve de l'existence, je crée donc j'existe..."

( ... suite et fin du relevé établi par J.P. Galibert)