22/02/2008

Praha...



A l'aéroport, le temps est supendu, selon l'idée générale, on entre dans une parenthèse, matérialisée par des sas de contrôle. En réalité, c'est tout le contraire, on dispose d'un temps gratuit, vide de tout sens, de la liberté absolue, détachée, détaxée. Les gens en profitent pour s'ennuyer, ils regardent le temps passer, littéralement. Ils n'ont rien à faire, ils essaient bien de s'occuper, au sens propre, la plupart tentent l'oubli dans l'avachissement. Ils pensent : attendre n'est pas vivre, c'est avant, c'est après, c'est quelque part, dans un lieu qu'on peut nommer. La zone de transit est faite pour passer, pas pour rester, c'est écrit. Et bien, moi, j'aime ce vide, il ne dure jamais assez longtemps, j'ai des millions de choses très urgentes à y faire... Ce jour-là, j'étais en train de danser (c'est mon nouveau truc) quand on m'a appelé pour reprendre le cours normal des choses. J'ai présenté mon papier d'embarquement (je retrouve plus le mot) et cherché ma place. Ensuite, assis dans les airs, j'ai regardé par la fenêtre, c'était très joli...