24/02/2008

2 et 5


Je reprends là où j'étais resté. Je revendique une pensée pauvre, celle qui se glisse dans les interstices, la pensée grise qui s'insinue dans les zones oubliées, dans les entre-deux, les espaces désintéressés, ce qui n'existe pas et qui pourtant est là, entre les points d'intersection qui retiennent l'attention, les parties négligées, une esthétique désoeuvrée fondée non sur l'intention, le projet, mais sur l'omission, l'insignifiant, un découpage du réel en dehors des pointillés, là où les mots ne vont pas, où le regard ne se pose pas.