21/05/2008

patati et petipeton...

Bon, allez, encore une petite couche. Les nouveaux musées me mettent mal à l'aise. Ils sont jonchés d'obstacles conceptuels contre lesquels je me cogne. New York a son nouvel édifice sur Bowery, un cube blanc. Ne sont exposés que des artistes vivants d'avant-garde... Au premier étage, des petits formats colorés et rayés sur les murs immaculés, des variations inutiles et futiles, des motifs de toile cirée, de papier peint, le spectacle est dans la salle, le public, averti et bruyant, s'expose et déambule, ravi d'être au coeur de la création, du monde. J'ai marchouillé en les écoutant piailler, je n'ai pas regardé les échantillons laissés par le peintre.




Au deuxième étage, rien, ou si peu, le même espace, obscur cette fois, découpé par des cloisons peintes en noir. Des rayons lumineux projetés sur le sol dessinent des formes dont l'intensité et la couleur varient, des motifs de feuille traversent ces surfaces. Rien de bien palpitant, un minimalisme abstrait qui laisse pantois. Le contraste est étonnant. Le public se déplace en silence, évite soigneusement de marcher sur les rais colorés et se perd dans une contemplation vaine et absurde. Moi, j'ai mis les pieds dans l'oeuvre...