30/11/2009

Indécis




Suis-je présent ou absent ? réel ou imaginaire? sujet ou objet ?...

24/11/2009

Moëbius (2)


Pendant longtemps j’ai cherché. Ce que nous faisions, ce qui se jouait, se tramait...


J’ai trouvé.


Ici, se découvre l’autre propre de chacun, celui qui le singularise, qui l’arrache à l’anonymat. 


J’adviens à moi-même quand, dans ce dialogue que j’entretiens avec moi-même, ce moi se détache de moi et s’incarne en vous. Je découvre alors cet autre que je deviens, celui que vous croyez reconnaître et auquel vous vous adressez, votre autre moi que vous êtes en train de dévoiler dans cet échange que vous entretenez avec moi, cet autre vous que j’incarne ici...

22/11/2009

1988


Avant, j'occupais mes dimanches autrement. Je peignais et écrivais des choses du genre : " Puis-je (suis-je capable de) concentrer mon énergie sur un projet, un objet sans me disperser, m'éparpiller... " 
Vingt ans plus tard, je peux répondre facilement, c'est NON.


13/11/2009

Antivirus

Pour tenir à l'écart les vilaines bêtes, j'installe, dès aujourd'hui, un super système de protection...




Voilà, du bon boulot, je crois. On devrait être tranquille, à l'avenir...

Buren, Ireland, 2009

12/11/2009

Aparté


Beaubourg, 2008


Refaire toujours la même chose ne me dérange pas, ce n’est jamais tout à fait la même. Je préfère la variation au changement. J’ai remarqué, avec le temps, que, de la répétition, surgissait l’inattendu, l’inespéré.


07/11/2009

Q.C.M.


Lors d’un échange virtuel privé, la question a surgi ;

 “Sont-ils tous fous ou bien est-ce moi ?”


 J’ai répondu comme ça vient, en me mettant en mots, et j’ai donc pu apprendre ce que j’en pensais. 



a) La folie est déterminée par l’idée que chacun se fait de la norme, des limites, de l’acceptable, de l’insupportable, blablabla...  Bref, de ce qui fait son monde, des efforts qu’il fait pour rester debout. Le fou est celui qui dérange le désordre établi, qui menace l'équilibre, dehors comme dedans...



b) Les hommes sont tous fous mais ils n’y peuvent rien, c’est dans leur culture, cet état second dans lequel ils entrent en arrivant sur Terre.


c) La “folie” (maison vide) peut avantageusement être remplacée par “possession”. Le fou est celui qui est possédé, celui qui ne s’appartient pas ou plus... 




02/11/2009

A Stéphane, Serge et les autres...

Sainte Victoire, 01/11/09  Iphone

Je cours. Depuis des années, je cours, seul, le matin, tôt. En pleine nature. Je cours pour rien, sentir la terre vibrer sous mes pieds, respirer fort, garder le rythme, prendre le temps à son propre jeu... 

J'aime quand la pensée, entraînée par l'agitation des jambes, se libère, et chemine à son tour ; ça travaille en haut pendant que ça remue en bas. J’oublie alors que je cours,  je ne me souviens pas d'avoir parcouru certaines portions, je suis ailleurs, en l'air. 

Hier matin, il était très tôt, je préfère quand c’est difficile, pluie, brouillard, neige, froid... ça ajoute de l'intensité, je me sens vivre, je dois chaque fois surmonter une légère tension, faire taire la petite voix qui s'inquiète et me chuchote " et si on rentrait, tu vois bien, ce n'est pas très raisonnable"... 

Il faisait frais et sombre, j’avais choisi mon parcours, j'ai en magasin tous les formats, toutes les options, tous les dénivelés... J'avais prévu le tour de base, les deux barrages, auquel je comptais ajouter la boucle dans la réserve. J’avais vissé l’Ipod, fermé le coupe vent jusqu’au menton, je trottinais, je venais de passer la deuxième côte, j’allais plonger dans la longue descente quand je l’ai vu, de dos, à moins de dix mètres, au milieu du sentier, noir et brun, massif. J’ai respiré longuement, cherché du regard son maître, il n’y avait personne, la bête était arrêtée, là, lourde d'une menace, elle s’est tournée vers moi, m’a évalué et n’a pas manifesté le moindre signe d’agressivité, ni grognement, ni aboiement, rien, elle restait plantée, postée, impossible de déterminer son intention. J’ai hésité un instant, puis j’ai fait tranquillement demi-tour, et suis passé de l’autre côté pour rejoindre le barrage. Après avoir retrouvé mon calme, j’ai souri, j’avais compris, je venais juste de croiser Anonyme...

01/11/2009

Pourquoi j’ai fermé les commentaires


Anonyme,


Vous venez des dizaines de fois par jour et posez des messages que souvent vous effacez. Vous faites partie de la grande famille des sans noms, de ceux qui n’existent que par une suite de signes, voici votre extrait de naissance : -258-1-114-98.w9...  révélant l'obscure et muette identité. Grâce à elle, je peux suivre votre ombre, fuyante, je connais l’heure à laquelle vous vous couchez (tard), l’heure à laquelle vous vous levez (tôt), vos heures de repas (régulières), vos moments de pause (rares)...


Vous appartenez à une lignée dans laquelle on trouve les traîtres, les délateurs, les calomnieux, les corbeaux... En choisissant d’apparaître sous cette forme, vous revendiquez votre appartenance à cette famille peu avenante. Vous n'avez pas de figure, vous vivotez bien à l’abri, mu par votre vice caché... C’est la malveillance qui vous domine et vous oblige à agir derrière votre masque dont le nom sonne toujours comme une menace : Anonyme. Vous souffrez sans doute dans votre par dessus étriqué, vous étouffez alors vous grognez, pestez, crachez et ce n’est pas joli...


Je reste indifférent à votre présence inutile.


Voilà pourquoi je les ouvre à nouveau.