24/01/2010

Embarras...

Cuisine, dimanche 24 janvier 2010 (reconstitution)

Ce matin, comme chaque fois avant de courir, j'ai privilégié les céréales aux tartines.
J’aime bien composer la table du petit déjeuner comme une nature morte. Les couleurs sur le bois, serviette, bol, la petite assiette pour le fruit, pomme ou poire, le grand verre pour l’orange. La boîte bleue des graines, le blanc du lait, le noir du café, la lumière sur la cuillère. Je fais ça comme on joue aux cubes. Une fois assis, je me mets à la chimie : un fond de lait dans lequel je verse quatre (ou cinq) cuillérées bombées de fromage blanc, je touille, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, jusqu’à obtenir une matière homogène, entre liquide et solide, onctueuse. J’ajoute une pluie (une averse) de graines en tous genres et hop.
Le rituel avait été parfaitement respecté ce matin, tout se passait exactement comme il se doit, j’avais juste, impression vague, trouvé une légère différence dans l’intensité de l'effort à fournir pour effectuer la mixture. Ensuite, comme on papote beaucoup, j’ai avalé (je mâche peu, pas assez paraît-il) sans y penser. Enfin, pour être tout à fait sincère, j’ai pensé : “ tiens, tu vois, il est moins bon en petit pot“(d’habitude, je prends des gros pots), mais devant le ridicule évident de la remarque, j’ai reculé et bu d'un trait le café que j’ai trouvé très bon et j'ai dit : “il est bon le café ce matin”. Elle a pas répondu, elle regardait fixement le pot qui était toujours sur la table. Elle a pouffé, m'a dévisagé et dit " Tu as mangé ça ? “. Ensuite, elle a absolument voulu calculer la quantité de gras que j’avais ingurgité... Alors j'ai quitté la table, et maintenant je suis tout barbouillé.



Cuisine, dimanche 24 janvier 2010 (reconstitution, suite)

Pour celles et ceux qui s'étonneraient d'une telle confusion, j'ai aussi reconstitué la scène :