30/01/2010

...et toujours, les mots.




Indifférent à l'agitation du monde, je poursuis le relevé des mots oubliés sur les murs de la captivité.

* Rapport sans rapport.

* Partage sans partage.

* Communauté sans communauté.

* Désir de franchir la distance infinie et irréductible.

* Proximité des lointains.

* Contact de ce qui n’atteint pas.

* Confusion et malentendu, charme et désastre.

* Déclinaison hors conjugaison, sans temps ni personne.

* Sautillements sur un pied d’égalité.

* Absence de mise à l’épreuve.

* Accès à un monde sans épaisseur.

* Imposition d'un présent qui ne peut rien assumer ni entreprendre.

* Disparition de la scène.

* (Re)constitution imaginaire du corps social.

* Séduction à distance.

* Dévoilement de l'ami inconnu.

* Incitation à rejoindre un cercle.


24/01/2010

Embarras...

Cuisine, dimanche 24 janvier 2010 (reconstitution)

Ce matin, comme chaque fois avant de courir, j'ai privilégié les céréales aux tartines.
J’aime bien composer la table du petit déjeuner comme une nature morte. Les couleurs sur le bois, serviette, bol, la petite assiette pour le fruit, pomme ou poire, le grand verre pour l’orange. La boîte bleue des graines, le blanc du lait, le noir du café, la lumière sur la cuillère. Je fais ça comme on joue aux cubes. Une fois assis, je me mets à la chimie : un fond de lait dans lequel je verse quatre (ou cinq) cuillérées bombées de fromage blanc, je touille, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, jusqu’à obtenir une matière homogène, entre liquide et solide, onctueuse. J’ajoute une pluie (une averse) de graines en tous genres et hop.
Le rituel avait été parfaitement respecté ce matin, tout se passait exactement comme il se doit, j’avais juste, impression vague, trouvé une légère différence dans l’intensité de l'effort à fournir pour effectuer la mixture. Ensuite, comme on papote beaucoup, j’ai avalé (je mâche peu, pas assez paraît-il) sans y penser. Enfin, pour être tout à fait sincère, j’ai pensé : “ tiens, tu vois, il est moins bon en petit pot“(d’habitude, je prends des gros pots), mais devant le ridicule évident de la remarque, j’ai reculé et bu d'un trait le café que j’ai trouvé très bon et j'ai dit : “il est bon le café ce matin”. Elle a pas répondu, elle regardait fixement le pot qui était toujours sur la table. Elle a pouffé, m'a dévisagé et dit " Tu as mangé ça ? “. Ensuite, elle a absolument voulu calculer la quantité de gras que j’avais ingurgité... Alors j'ai quitté la table, et maintenant je suis tout barbouillé.



Cuisine, dimanche 24 janvier 2010 (reconstitution, suite)

Pour celles et ceux qui s'étonneraient d'une telle confusion, j'ai aussi reconstitué la scène :


23/01/2010

Chers amis...


Ce matin, en courant dans la montagne, je la cherchais encore : l’image. Comment illustrer, traduire cette forme donnée à l’amitié que nous pratiquons ici ? Quand elle s’est présentée, j’ai souri (je suis comme ça).
Il faut dire. Ce concept, à force de l’étendre, de l’étirer en tous sens, finit par sortir du champ de la compréhension. Même en acceptant qu’il ait un centre, des cercles périphériques et des bords flous, difficile de faire entrer tout le monde dans la cible.
Alors. Une question : quelles images, mots, expressions, comparaisons, typologies, catégories... utiliseriez-vous pour décrire nos nouvelles amitiés ?

(Il s'agit toujours et encore de ce satané Facebook, bien sûr )

20/01/2010

Facebook


Détaché du corps déposé devant le mur, Je s'aventure à errer dans la pâle lumière. Il ne se passe rien, la vibration relève du surnaturel. Le temps et l’espace ne le retenant plus, Je s’imagine, danseur, étoile.

17/01/2010

Au rapport (1)


200 cents, chiffre rond.
Jour et heure de départ : dimanche dix-sept janvier deux mille dix, seize heures et des poussières...

Relevé : Facebook

Hommes : 88
Femmes : 112

In Real Life : 63
In Virtual Life : 138

Les catégories IRL et IVL sont discutables et poreuses. On pourrait ergoter jusqu'au bout de la nuit sur des questions du genre : suis-je plus proche d'un inconnu avec qui j'entretiens quotidiennement des échanges que d'un ami que je n'ai pas vu depuis longtemps ?.. Existe-t-il un modèle commun aux deux mondes ou la nature même de la relation appartient-elle à deux genres (opposés, complémentaires, superposés..) ? Comment définir des degrés d'intensité quand les repères sont invisibles ? S'il est facile de mesurer l'attachement dans le cercle de proximité vitale, le calcul devient vite très difficile dans les autres sphères. Le plus troublant réside dans l'évaluation de la réciprocité de la relation sans présence, le point virtuel qui marque la rencontre et l'échange n'ayant pas de coordonnées, il est impossible à situer. Et pourtant...


15/01/2010

.../...


L'idée a fait son chemin. Impossible de résister. C'était écrit : "... soit un total de deux cents chiffre rond. Parents proches et lointains ou amis plus ou moins beaucoup en principe se connaissent... *" Qui seront les six derniers ?

*Le Dépeupleur , S.B.

12/01/2010

En travail


Les commentaires sont fermés. Cette décision marque la volonté de faire passer la parole par une autre voie. Une variation dictée par la modification de la structure d'accueil, pourrait-on dire...

06/01/2010

Confusion



Je cherche à installer un nouveau dispositif qui prenne en compte le changement. J'ai subi un renversement qui modifie ma structure. C'est Caillou, devenu personnage principal, qui a décidé de s'installer sur Face Book. Rapidement, il a compris que c'était la place de son autre moi, celui qui l'avait inventé, celui qui porte le nom d'origine, c'était à lui de s'afficher sur le profil. Caillou s’amusait même à l’idée de le regarder se dépatouiller dans cette expérience. Un juste retour des choses, en quelque sorte. Eric l'avait bien mis dedans. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’en déplaçant le centre, il risquait de disparaître, qu’il n’avait pas le corps pour jouer à ce je.