31/03/2010

Archaïk


Berlin, février 2010

Il m'arrive, après avoir couru longtemps loin des sentiers balisés, de découvrir un corps étranger, une première nature qui revient à la surface et m'encourage à continuer à quatre pattes...

29/03/2010

Preuve


Les mots ? On peut leur faire dire tout et n'importe quoi.


27/03/2010

Piou piou


Picasso, Collection Berggruen, Berlin, février 2010



L'art est ce qui ne sert à rien, l'essence de l'homme quoi...


22/03/2010

Bruit de fond


Berlin, Mur, février 2010

Chacun murmure à l'oreille du mur les bribes de sa vie, des débris éparpillés, qui se noient dans le fracas du monde.

15/03/2010

09/03/2010

Nouvelle convivialité...



Berlin, février 2010


Maintenant, pour papoter, on s'installe sur le mur et on parle dans le silence glacé à des ombres absentes. Waouh, le progrès...




08/03/2010

Contrecoup


La chute du Mur a mis fin aux utopies. Celles de l'Est, bien sûr, mais aussi, on y pense moins, celles de l'Ouest...





07/03/2010

Déboussolant


M. Kabe, la quarantaine, chômeur secouru, surgit pour la première fois sur la scène politique le jour où, prenant son élan à l’ouest, il sauta par dessus le Mur, au centre de Berlin, en direction de l’Est. Là-haut, Kabe resta un moment sous les projecteurs braqués par les patrouilles de l’Ouest, aussitôt accourues, mais demeura sourd aux appels des agents qui tentaient de lui faire comprendre où était l’Est et où était l’Ouest, puis il sauta du côté Est. La police arrêta Kabe pour violation de frontière. Pendant les heures d’interrogatoire qu’il dut subir, Kabe ne trahit aucune intention politique précise, ni même la claire volonté d’un séjour définitif. Quand on lui demanda qui l’avait envoyé, il répondit qu’il était venu de sa propre initiative, qu’il avait seulement voulu aller de l’autre côté. Ses interrogateurs le menèrent à la clinique psychiatrique de Buch. Mais là, les médecins ne purent déceler en Kabe qu’”un besoin maladif de surmonter les murs”. (...)

Kabe quitta la clinique. Au total, il sauta quinze fois. Quand on l’interrogeait, on ne tirait de Kabe que cette réponse :

“Quand tout est calme à la maison, et que dehors tout est tellement gris et brumeux et que rien ne se passe alors je me dis : “Tiens, saute donc encore par dessus le Mur.”


Extrait : “Le sauteur de Mur” Peter Schneider



Je ressens un attachement particulier pour ceux qui, poussés par un vent fou, vont à l’encontre des comportements attendus et révèlent la relativité de nos vérités bien établies. Leur sens impropre de la réalité me réjouit...

04/03/2010

Illusion







A force de prendre le mur pour horizon, on finit par perdre le sens de la réalité...




Berlin, Prenzlauer Berg, février 2010