09/10/2011

presque riens


   Je suis sans intention. Je découvre mes images quand elles apparaissent sur l'écran. Je les retiens ou les abandonne selon l’effet. Je n’ai pas d’idée, de projet. Je résous une équation à plusieurs inconnues sans chercher à les identifier : je trouve une solution à un problème qui se situe hors de la réflexion et du langage : un aller-retour entre l’oeil et la main, une simple affaire de geste et de perception.

Ces images, ces presque-riens ne sont vraiment pas grand chose, des traces de doigt sur un écran. C’est l’esprit, habitué à la lumière du jour, qui leur donne une matérialité, une réalité. Il n’y a ni papier, ni encre, ...

Je ne fais plus, je glisse à la surface et place, parfois, dans la mémoire gigantesque et immatérielle de ma tablette, la trace de ces instants passés, minilutte contre l’oubli.