tag:blogger.com,1999:blog-49650453688427927602024-02-21T17:54:44.741+01:00dehors-dedansUnknownnoreply@blogger.comBlogger356125tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-47221309381229864172022-06-03T10:34:00.002+02:002022-06-03T11:54:31.569+02:00Obladi Obaldia<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8EITgjBfP_K6OlyZMkA5uAd6KR4UxXfYl4qEq43sXlhcD-a2HrOFPWLVpikDHKy9o0cC_G3aKqxoO1RFbi8vEoMOZdZGP5iG8U01PiotGJXsKn_iY-jzt2j-TFOy5vpz6NweCDx0mq-UPffKjY4v5Ff_h4ulBMAeZV1phw-_fZwUJMXz-afZ-Co3m9w/s1080/64310424-38FE-4687-A2D6-D357455991DD.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8EITgjBfP_K6OlyZMkA5uAd6KR4UxXfYl4qEq43sXlhcD-a2HrOFPWLVpikDHKy9o0cC_G3aKqxoO1RFbi8vEoMOZdZGP5iG8U01PiotGJXsKn_iY-jzt2j-TFOy5vpz6NweCDx0mq-UPffKjY4v5Ff_h4ulBMAeZV1phw-_fZwUJMXz-afZ-Co3m9w/s320/64310424-38FE-4687-A2D6-D357455991DD.jpeg" width="320" /></a></div><br /> Je farfouille dans les rayons. J’attrape, feuillette, jette un œil ou deux, tourne, soupèse, repose ou garde. C’est ainsi. Chaque fois, le rituel se reproduit, de loin je parais absorbé, pris dans une danse étrange, le monde commun a disparu, je traficote dans la faille. Je ramène mes trésors à la maison et les découvre. Là, c’est un petit livre « Perles de vie », 17,5 x 12, 75 pages, en apéritif ou en dessert, quoi. <p></p><p>René lui a ajouté un sous-titre « Précis de sagesse portative », cacahouètes ou friandises, me dis-je alors. Voyons, voyons. Un catalogue de citations qu’il a recueillies, qui l’ont accompagné, un bréviaire ? </p><p>Cette lecture sans ordre, sans début, sans fin, qui cesse à peine commencée est nulle, on s’ennuie beaucoup, sourit parfois, à peine lues les sentences disparaissent dans l’oubli, seules quelques unes ont retenu mon attention. </p><p>C’est Kafka qui, sur ce manège qui donne le tournis, chope le pompon au début :</p><p><i>Une cage partit à la recherche d’un oiseau. </i></p><p>Et, vers la fin :</p><p><i>Un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous. </i></p><p>A propos de hache, j’ai entendu à la radio un historien qui parlait de l’Histoire avec une grande Hache… </p><p>Sinon la piscine est ouverte et je vais pas tarder à aller m’y plonger. C’est comme ça. </p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-36291587522644586392022-05-21T15:44:00.001+02:002022-05-21T15:44:36.546+02:00Pensées en vrac <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkgrvcE0pwGWYSfrVlFb-XAj8SW77k9KTLrcArvGK4_trif3jXhxGN5iabCKBwkuHOqzszOG0I-aCVDGDxzcTVgOg92UZ8LNRQw83buzkqgvWlOiLXY9RtOmgc45XWyWrugPgAvNxlw7QkTQmgd3zbraokBjap_Z0jTNFHQtKBpOigKZwHSgT3gcBAAA/s640/FE6DFF1D-2BE1-4DDF-BDD4-E0BAC9875594.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="640" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkgrvcE0pwGWYSfrVlFb-XAj8SW77k9KTLrcArvGK4_trif3jXhxGN5iabCKBwkuHOqzszOG0I-aCVDGDxzcTVgOg92UZ8LNRQw83buzkqgvWlOiLXY9RtOmgc45XWyWrugPgAvNxlw7QkTQmgd3zbraokBjap_Z0jTNFHQtKBpOigKZwHSgT3gcBAAA/s320/FE6DFF1D-2BE1-4DDF-BDD4-E0BAC9875594.jpeg" width="320" /></a></div><p> Les mots retrouvés ont tous la même taille, ils occupent la même place sur le papier, informations insignifiantes ou grands événements, ils ne traduisent pas l’importance du moment rapporté.</p><p>Ce matin, j’ai eu envie de relire un carnet récent, pour une raison triviale. Sa couverture est colorée et je ne le voyais pas avec ses camarades tous ternes ou sombres. J’ai remis la main dessus, il traînait dans un autre rayon de la bibliothèque. </p><p>Je l’ai parcouru et relevé ce que j’avais jugé utile de noter il y a un an et des petites poussières, le 16 mai 2021</p><p>Ça commence par un long blabla sans queue ni tête, un peu comme les exercices de respiration qu’on pratique avant de commencer une activité physique, un échauffement des dendrites peut-être… </p><p>Cinq paragraphes insipides et puis un passage retient mon attention : « <i>penser est une activité à part entière. Elle ne s’improvise pas, elle nécessite un minimum de préparation « mentale », de disposition, se détacher (un peu). Ce matin, j’ai noté spontanément « l’activité mentale ressemble à un cheminement ». Si j’examine cette proposition, me vient à l’esprit la notion de « carte mentale ». Nous cartographions le réel, c’est une modalité archaïque pour se situer, accéder au savoir nécessaire à la préservation : explorer un territoire, mémoriser ses ressources, ses limites, ses dangers. Transmettre ce savoir est une question vitale. C’est un apprentissage qui s’opère par le corps et les sens dans un environnement instable. Nous avons passé des milliers d’années à vivre ainsi, les abris, les sources, … toute une géographie liée à notre espèce mobile et curieuse. Cela a laissé <u>des traces </u> dans notre rapport au monde. » </i></p><p>Sans transition, une ligne sautée et « <i>écrire un livre, raconter une histoire, c’est explorer des questions et les traduire sous une forme narrative. Mais cette approche (classique) se heurte chez moi à un obstacle : elle impose de distinguer des corps, de les déplacer, de définir leurs psychologies, de les confronter,… Cela m’ennuie. J’ai pensé hier que cet obstacle pourrait être contourné en imaginant un <u>dispositif ingénieux </u> qui rendrait accessoire ces développements. Ils resteraient nécessaires mais du point de vue de l’écriture il ne constitueraient plus le motif principal. (Je ne suis pas plus avancé)</i></p><p>Depuis j’ai commencé l’écriture d’un roman. Je suis arrivé aux trois quarts. Maintenant, il est là, dans le tiroir du bureau sur lequel j’écris ces bêtises. Il doit se demander ce que je fabrique, pourquoi je perds mon temps à recopier des fadaises alors que je devrais le sortir et le finir. </p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-50366509204991442852022-05-20T11:35:00.004+02:002022-05-20T14:41:22.667+02:00Deux mille tout neuf<p> <span style="font-family: "Times New Roman";">En consultant les billets abandonnés dans la salle des machines, je retrouve des remarques qui sont toujours d’actualité. Ma mécanique mentale se laisse entraîner par les mêmes engrenages. Ces deux textes datent de 2009, je ne changerais pas une virgule si je devais les écrire aujourd’hui…</span><span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 11.5px;"><br /></p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px;"><span style="font-family: "Helvetica Neue"; font-style: italic;">« </span><span face="TimesNewRomanPS-ItalicMT" style="font-style: italic;">Je rêve de m’installer devant l’écran, poser les doigts sur le clavier et trouver les mots.</span></p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px;"><span face="TimesNewRomanPS-ItalicMT" style="font-style: italic;">Ces mots, je les imagine arrivant en rigolant, vifs et malicieux, pressés de s’étaler, apportant les détails croustillants, amusant la galerie, danses et pirouettes, ils seraient irrésistibles.</span></p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px;"><span face="TimesNewRomanPS-ItalicMT" style="font-style: italic;">Je suis si éloigné de cet enthousiasme effréné, j'écris comme on arrache une dent. »</span></p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 11.5px;"><br /></p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 11.5px;"><br /></p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px;">Quelques semaines plus tard, une autre réflexion. Je la lis plusieurs fois et trouve qu’elle sonne comme un manifeste. Elle décrit déjà mon programme. </p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 11.5px;"><br /></p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px;"><span face="TimesNewRomanPS-ItalicMT" style="font-style: italic;">« ... je note ce qui passe par ma tête et farfouille, je dénoue des fils au hasard, je ne peux ni m’échapper, ni me faire disparaître, je creuse à ma manière, j’expérimente, compare, évalue, je suis mon propre et unique laboratoire, je me laisse entraîner par la musique du monde, je m’abandonne à la douce résistance des choses, je ne pense pas, je me bricole, comme je peux, je ne dévoile rien, je me défais, me dépose et me prépare tranquillement à l’oubli »</span></p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 11.5px;"><span face="TimesNewRomanPS-ItalicMT" style="font-style: italic;"></span><br /></p>
<p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px;">Le premier était intitulé « Supplice » et le second « Gargouillis ». Je garde aussi. </p><p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px;">En cherchant une illustration, j’ai trouvé un autre billet oublié, j’avais pris la peine de le mettre en forme, il était explicite aussi… </p><p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px;"><br /></p><p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px;"><br /></p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6MjTTkPqDQi6BRz6FamBA8WC7ji2d2R0Ce9FRd2k9gvqj2ETm2X3nG_a8v5beHTjKfK7SNJZhqa4DxbJcfgOamAYO5_5vJeKxRmSAj5kyibluM3lTfcfGmSk8YpOmAN6Y4ju7irrQK5lc/s1600-h/JE.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175762167954021426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6MjTTkPqDQi6BRz6FamBA8WC7ji2d2R0Ce9FRd2k9gvqj2ETm2X3nG_a8v5beHTjKfK7SNJZhqa4DxbJcfgOamAYO5_5vJeKxRmSAj5kyibluM3lTfcfGmSk8YpOmAN6Y4ju7irrQK5lc/s400/JE.jpg" style="cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center;" /></a>A défaut d’avoir quelque chose à écrire, j’ai de la suite dans les idées (fixes ?))<br /><p style="font-family: "Times New Roman"; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px;"><br /></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-9865888109629436352022-05-18T11:45:00.004+02:002022-05-18T11:48:10.594+02:00Brouillon (1) <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6pD-FStS3qb7OYYtfoYWOzOeGhV2OFqdY5S15urxGWKU4L_F2cza2O9js5CqMSQuWrghXQwPEzWgS0ab0ZWfYMu5ocNtGFxga-lwIDaasFUsI-4gnxAn_xzNGThnWcOopGHYaIX37p-6l1ECUki5bBY3hf8pISDeHytUTWleUBg9nnevZxGo1sexPvg/s640/9373B776-C58D-4BE7-A4F5-46B0FFF65B9D.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="640" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6pD-FStS3qb7OYYtfoYWOzOeGhV2OFqdY5S15urxGWKU4L_F2cza2O9js5CqMSQuWrghXQwPEzWgS0ab0ZWfYMu5ocNtGFxga-lwIDaasFUsI-4gnxAn_xzNGThnWcOopGHYaIX37p-6l1ECUki5bBY3hf8pISDeHytUTWleUBg9nnevZxGo1sexPvg/w200-h200/9373B776-C58D-4BE7-A4F5-46B0FFF65B9D.jpeg" width="200" /></a></div><br /><div><br /></div><div><br /></div><div>A partir du 15 août 2006, j’ai écrit ici, la preuve : <a href="http://dehorsdedans.blogspot.com/2006/08/la-toute-premire-fois_15.html">http://dehorsdedans.blogspot.com/2006/08/la-toute-premire-fois_15.html</a> . Jusqu’en 2008, le rythme a été soutenu, et puis les réseaux sociaux sont arrivés et j’ai basculé insensiblement. Bref, on s’en fout. </div><div>Ce qui m’étonne, en fouillant dans les brouillons, c’est que certains billets me paraissent avoir leur place. Je ne sais pas pourquoi je ne les ai pas publiés. Celui qui suit, par exemple, me plait bien… </div><div>Je note que les emoji n’existaient pas encore, jamais on ne trouve de :) et autre <3 et ^-^… </div><div><br /></div><div>… </div><div><br /></div><div><br /></div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgn2uHdDClKoo51UlZmnvnvd-k-YhyphenhyphenRJixOEN4yawUtmMoK2WMcSjwqZJOZtgCqvyJfXMEvx_3zfV25HYpCnA0p8dNj6PhB73YD_fxP7ZebrJw-fP7RvXw5IKcWpHMkoqzYwGgKsEussMSr/s1600-h/friends-pola.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5428166215092387682" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgn2uHdDClKoo51UlZmnvnvd-k-YhyphenhyphenRJixOEN4yawUtmMoK2WMcSjwqZJOZtgCqvyJfXMEvx_3zfV25HYpCnA0p8dNj6PhB73YD_fxP7ZebrJw-fP7RvXw5IKcWpHMkoqzYwGgKsEussMSr/s400/friends-pola.jpg" style="cursor: pointer; display: block; height: 400px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 329px;" /></a>
<div><i>Jadis, le mot “ami” dessinait les contours d’un être cher, il assurait l’attachement, il distinguait l’élu. Aujourd’hui, le concept est devenu mou, élastique, gazeux. Il suffit d’apparaître sur une liste pour s’approprier le titre. Il n’accorde plus rien, il autorise la gesticulation sur le mur dans l’indifférence. </i></div><div>
</div><div><i>Cette image, prise dans la gare centrale de New York illustre le phénomène. Je peux dire : voici mes amis. Il faudrait ajouter virtuels, ou plus précisément potentiels. </i></div><div>
</div><div><i>J’imagine que, comme moi, vous n’aimez pas trop qu'on encombre votre mur avec des salades. Alors, quel est le sens de ces cercles qui entourent votre âme et ne sont habités que d’êtres errants de plus en plus indistincts au fur et mesure qu’on s’éloigne du centre. Quelle est leur fonction dans votre paysage mental ? Une barrière contre l’ennui ? Dites-moi donc, alors ?</i></div><div>
</div><div><i>Personnellement, je suis un peu gêné. Il m’est arrivé de quémander et en retour de n’avoir rien à donner. Quelle est la nature de la promesse que nous nous faisons en nous appelant “amis” ?</i></div><div><br /></div><div>Je l’avais intitulé “Au rapport” suivi d’un (2). Il date du 18/01/2010. Et de fait, il y en a un qui précède, rédigé le 28/09/2006, publié le 30/09/2006. <a href="http://dehorsdedans.blogspot.com/2006/09/nouvelles-du-moi.html">http://dehorsdedans.blogspot.com/2006/09/nouvelles-du-moi.html</a> . </div><div><br /></div><div>Mouais, bon, ben sinon, ce matin, j’ai repeint le contour du balcon, ça c’est une nouvelle fraîche. </div><div><br /></div><div><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-30665938511770539152022-05-16T15:05:00.002+02:002022-05-16T15:17:21.328+02:00Allons donc (intermède) (8)<p> Tout de même, je me suis dit, tu as bien dû écrire quelques poèmes dans tout ton fourbi… Bien sûr il y a le Poème numéro 2, celui que tu as mis en page dans les années deux mille. Le numéro Un a disparu, a-t-il jamais été écrit ? Je crois que j’ai tout de suite commencé par le deuxième, le premier c’était trop difficile. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsHEFHyUFPqMb1J51uq7g0nESuRlPMewEtEFfhm_UAdAv6ZvvM9oAXEqOBAb-K-NOG_JbyYO8UePPxP4ZAiJ925ZSdm4j-kjr3b0JfcaqZPCoIFfxFsIiir7C7iOssGIcG_ocrx9kmkuXyWCDSH1qKhkFSAipJuirTYgOeCqkBsMLwG5-sDOHCodVIOw/s1280/B253D223-1E77-49B2-BC32-14646618A19B.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1280" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsHEFHyUFPqMb1J51uq7g0nESuRlPMewEtEFfhm_UAdAv6ZvvM9oAXEqOBAb-K-NOG_JbyYO8UePPxP4ZAiJ925ZSdm4j-kjr3b0JfcaqZPCoIFfxFsIiir7C7iOssGIcG_ocrx9kmkuXyWCDSH1qKhkFSAipJuirTYgOeCqkBsMLwG5-sDOHCodVIOw/s320/B253D223-1E77-49B2-BC32-14646618A19B.jpeg" width="320" /></a></div><br /><p>Alors, ce matin j’ai farfouillé, trouvé des trucs étranges, des pensées oubliées, des choses saugrenues, et puis, au milieu de tout ce fatras, j’ai ramassé, en date du 15 février 2012, ce texte abandonné dans les brouillons intitulé “poème, si on veut”</p><p><br /></p><div><div><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">pour une raison qui s’échappe, </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">encore</b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">à interroger </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">ce je qui pense. </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">précis, </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">découpe la membrane</b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">Y voir,</b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">quelque chose,</b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">écaille,</b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">se regarder faire </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">et, </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">se prendre en défaut, </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">sur le fait.</b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">s'extraire. </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">Ah, Ah. </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">s’imaginer, </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">du propre. </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">on peut pas, se taire, si, mais, bon. </b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">alors,</b></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">rien. </b></div></b><b><div style="text-align: center;"><span style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-size: large;"><br /></span></div></b><b style="-webkit-text-size-adjust: auto; font-family: UICTFontTextStyleBody; font-size: 18.55px;"><div style="text-align: center;"><b style="font-size: 18.55px;">on rit plus.</b></div></b></div><div style="text-align: center;"><br /></div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-42819699909982551582022-05-15T18:31:00.003+02:002022-05-15T18:31:19.211+02:00Louise et bibi <p><br /></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_iF1KzeU-GTONkNjhDYGZ6rGISm5e6GBq91j1HDGokFEB-qnRWTAQq2CyG1mTKrR_M_-pnE_yvk6DlPEHHua1EKop3l9mIor_PtRsIiV5p91UWINH57iB2ncELki-yV9vtbhSeC4Sr5pKf31MPIQC3WDglKC0PfUZ7C7RXAr2g7povBzW0ecnED_Wrw/s640/7C958D47-B3C6-4169-868F-FF3B7D96A82A.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="640" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_iF1KzeU-GTONkNjhDYGZ6rGISm5e6GBq91j1HDGokFEB-qnRWTAQq2CyG1mTKrR_M_-pnE_yvk6DlPEHHua1EKop3l9mIor_PtRsIiV5p91UWINH57iB2ncELki-yV9vtbhSeC4Sr5pKf31MPIQC3WDglKC0PfUZ7C7RXAr2g7povBzW0ecnED_Wrw/s320/7C958D47-B3C6-4169-868F-FF3B7D96A82A.jpeg" width="320" /></a></div><br /> La poésie c’est toujours un peu suspect, le mot déclenche rarement l’enthousiasme. Si je dis « je vais te lire un poème » un voile invisible de fatigue vient altérer ton doux visage. <p></p><p>Et c’est vrai, la poésie a mauvaise réputation, depuis l’enfance. Les souvenirs remontent : ânonner au tableau noir, piquet planté sur l’estrade sous le regard (plus ou moins) bienveillant de l’enseignant.e. L’image est persistante. Il y avait celles et ceux (surtout ceux) qui abandonnaient dès les premiers mots, à peine le titre massacré et retournaient, penauds, à leur place, dépités mais libérés. D’autres, sûr.e.s de leur mémoire, qui débitaient le texte d’un trait sans respirer, une mitraillette jusqu’au nom de l’auteur qu’ils enchaînaient sans pause. Il y avait l’élève modèle, celui ou celle sur lequel (laquelle) comptait le maître pour redorer son blason, faire jouer la musique des mots assemblés par le poète. </p><p>Bref, un poème ça rime à rien, du temps perdu, jeté par les fenêtres. </p><p>Et puis il y a Louise qui s’avance, elle est délicate, fine et fragile, une vieille dame aujourd’hui. Et ses mots t’attrapent, te tournent, te retournent, t’arrachent la peau, te déchirent l’âme. Tu es tout nu, tout petit, tu trembles. Putain, que c’est beau, que c’est bon. </p><p>Je n’ai pas écrit un seul poème dans les carnets, je bavasse de longue mais pas le moindre petit vers à se mettre sous la langue, pas même un petit haïku de rien du tout. </p><p style="text-align: center;"><b>Aucun poème </b></p><p style="text-align: center;"><b>Pas même </b></p><p style="text-align: center;"><b>Un petit haîku</b></p><p style="text-align: center;"><b>De rien du tout </b></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-81591667163364766302022-05-14T12:08:00.002+02:002022-05-14T12:09:36.102+02:00Mon vieux pote Angelus Silesius <p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiG8iN0ztVKz-AwQQncPCDvnCv2qmCSMUfsSFJSdcPTrXgjlsPZnpVdJ0-s1O8I3jO__E1isXmrgYFM83JqC3tdqSLXIViNmTG_IRtWPcIbmuqoutkonGVPFF6jVzKOvtx5WRt_DpkEk5Ds5NdMD1CCs-y-lBdA9qF8fOSrMKoXThn_WN2H7dyv3zWMzg/s640/14F3760F-3432-46E0-8248-F4FACD42AAD5.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="640" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiG8iN0ztVKz-AwQQncPCDvnCv2qmCSMUfsSFJSdcPTrXgjlsPZnpVdJ0-s1O8I3jO__E1isXmrgYFM83JqC3tdqSLXIViNmTG_IRtWPcIbmuqoutkonGVPFF6jVzKOvtx5WRt_DpkEk5Ds5NdMD1CCs-y-lBdA9qF8fOSrMKoXThn_WN2H7dyv3zWMzg/s320/14F3760F-3432-46E0-8248-F4FACD42AAD5.jpeg" width="320" /></a></div><br /> Je suis étonné de trouver autant de poèmes dans mes carnets des années 90. Pessoa, Borges, Char,… Je les ai recopiés avec application. Ils couvrent des pages et des pages. Ils côtoient Nietzsche, Héraclite, et tant d’autres. <p></p><p>Je redécouvre Ernst Meister dont j’avais oublié l’existence. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmaQh6BV9iDo-lI01qy8dk4aCwegEYQ69dUtIM0HJPaQQpPuY0eZozq5Wf3PI3RXSMhBWUlLmNGVujJALdoQcuvjAwqnUIufWov7KSF8Daaa_scEtvT8eDNlnJuAQYXoZN7oH5NDGLv0WgBv5YEhAb4j3GoE_UezO5vQU5UUIW4TWkmGvOda82-3IwMw/s640/2C072741-9D18-40AA-9947-59A80E543BE7.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="524" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmaQh6BV9iDo-lI01qy8dk4aCwegEYQ69dUtIM0HJPaQQpPuY0eZozq5Wf3PI3RXSMhBWUlLmNGVujJALdoQcuvjAwqnUIufWov7KSF8Daaa_scEtvT8eDNlnJuAQYXoZN7oH5NDGLv0WgBv5YEhAb4j3GoE_UezO5vQU5UUIW4TWkmGvOda82-3IwMw/s320/2C072741-9D18-40AA-9947-59A80E543BE7.jpeg" width="262" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">Quelques pages plus loin je retrouve Johannesburg Scheffler, le voyageur chérubinique. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihTJsnCsGbyunhooOHzXNkmF4R5puwMR2m03zST6EGwhYbzseNyxWdlZmDn9isEmp2b0qVY1lupQvrcu2d7OsHV6AdhJTjYOiEZlMiCi0nL59fIyObtYRBwyfaFN5Ya-Ht8jAQYQCsyGjYs7xXRIDgWYBG_Q3oCSzjYb5VVqHfj-XFqO6x7P2Wo_ubaw/s640/4FBA56D7-2951-4967-B398-37A381DA402E.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="414" data-original-width="640" height="207" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihTJsnCsGbyunhooOHzXNkmF4R5puwMR2m03zST6EGwhYbzseNyxWdlZmDn9isEmp2b0qVY1lupQvrcu2d7OsHV6AdhJTjYOiEZlMiCi0nL59fIyObtYRBwyfaFN5Ya-Ht8jAQYQCsyGjYs7xXRIDgWYBG_Q3oCSzjYb5VVqHfj-XFqO6x7P2Wo_ubaw/s320/4FBA56D7-2951-4967-B398-37A381DA402E.jpeg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">A la première page du carnet, j’avais relevé mon passage préféré, le seul que j’ai retenu et qui me vient systématiquement à l’esprit quand je croise une rose </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b>La rose est sans pourquoi </b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b>Elle fleurit d’être à sa fleur </b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b>Insoucieuse d’elle-même</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b>Sans demander si on la voit</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><br /></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><br /></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p><br /></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-22042389054170900132022-05-13T14:28:00.003+02:002022-05-13T14:30:38.114+02:00Abyssal (5)<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwO5kcvOrkqiql94ow0_gUR8iTqvQf3HLsdOptRk5wuygpktVhLg0POFa3VY5XOwTuO_kEqTjgbE5RFeAITFIVsh64vH-pblG4-JDQba6ritVz85Z0IUhXi9FWaS44uL5gAxj_jEMKbR1L_sNIfnBMEjTtiEy6Q2ttub6ZO4qohlUX_6LQOCaKZco-Cg/s640/7FE7E982-9033-4EE5-A84C-4BE7DF0AC368.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="640" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwO5kcvOrkqiql94ow0_gUR8iTqvQf3HLsdOptRk5wuygpktVhLg0POFa3VY5XOwTuO_kEqTjgbE5RFeAITFIVsh64vH-pblG4-JDQba6ritVz85Z0IUhXi9FWaS44uL5gAxj_jEMKbR1L_sNIfnBMEjTtiEy6Q2ttub6ZO4qohlUX_6LQOCaKZco-Cg/s320/7FE7E982-9033-4EE5-A84C-4BE7DF0AC368.jpeg" width="320" /></a></div><br /> Aujourd’hui, vendredi 13 mai 2022, je suis fatigué. La journée d’hier a été éprouvante (j’avais écrit « épouvante » avant de corriger), je l’ai passée à remplir des tonnes de déchets verts accumulés depuis des mois. Des monticules de feuilles mortes, de brindilles séchées, d’herbe coupée, de pommes de pins, de branches cassées. Je remplissais les sacs et je les transportais jusqu’à la benne en haut du chemin. Je les vidais. Régulièrement je montais dans la benne et sautais pour écraser cet amas et ainsi augmenter l’espace disponible. Et j’ai recommencé ce travail de force, encore et encore, de 9h à 13h, puis de 14h à 18h. Une benne le matin, une autre l’après midi. Il a fallu scier des dizaines de branches, des bouts de troncs tordus, gratter l’herbe pour rassembler les débris, tirer, plier, casser. Ce sont les pyracanthas qui m’ont donné le plus de mal, les branches étaient emmêlées, les épines, qui font parfois 7 centimètres de long, jouant comme du Velcro, rendant l’enchevêtrement impossible à dénouer. Et puis, les transporter par petits paquets en étant griffé, coupé, piqué. Enfin les écraser dans la benne, un calvaire. <p></p><p>Ce matin, j’ai feuilleté les carnets, mais la flemme (le dégoût du moindre effort) m’a fait renoncé à toute pirouette. D’un œil distrait j’ai quand même relevé un passage qui m’a arraché un demi-sourire </p><p>« 13/10/1993 </p><p><i>Il est troublant de relire (lire) certains passages contant des faits sans importance qui se sont enfouis (enfuis) dans la profondeur de la mémoire… ça vit en nous sans existence… Il y a une gêne à retrouver des sensations ramenant un soi qu’on n’est plus et qui ne pourrait plus retranscrire ces non évènements. Je suis un autre, ailleurs ». </i></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmBKvpGQlnRwOhiUsfM_H5zg3u3ewS7QvK1H4VnBG8GjsbcRVvbj8OwvUieuFCmh_WEIQfspiJVsw8SLJ1R5cyw4bkX4GtYtFsTAylzIfOnS0p0Dt172c6bmyFRFCuwk_LfULO79klGvWZ02lTuzRuMTWmDJ8uZeGO4vLrB_O2HIdqmw5M2hleGIooCw/s640/7A473208-8DD6-479A-9A79-9EEA7AB5B29C.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="640" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmBKvpGQlnRwOhiUsfM_H5zg3u3ewS7QvK1H4VnBG8GjsbcRVvbj8OwvUieuFCmh_WEIQfspiJVsw8SLJ1R5cyw4bkX4GtYtFsTAylzIfOnS0p0Dt172c6bmyFRFCuwk_LfULO79klGvWZ02lTuzRuMTWmDJ8uZeGO4vLrB_O2HIdqmw5M2hleGIooCw/s320/7A473208-8DD6-479A-9A79-9EEA7AB5B29C.jpeg" width="320" /></a></div><br /><i><br /></i><p></p><p>Un jour sans fin. Tout change, rien ne change. </p><p>Sur ce, je retourne m’avachir sur le canap’.</p><p><br /></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-90978894780782239982022-05-12T10:24:00.002+02:002022-05-12T10:24:30.624+02:00La suite (4)<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmeLkQu3zVPbPKkHMex0p6Fbtgq5Wg5aNnBtKHj3LP0Lnhg0O8wsMD9nDNmHzGiOTKwPniQrut2K7qwhy9sEzrZU8gyeC2IsAiUsK6WXXonVcY2ZuUlNYoKki4MJzPjWJvFiC-LdklIpShkYcbpwkKdSTwYQk0YfmlicN2y4wEgGcyaOvc8UGFrp0DXQ/s640/2A9FB37C-6F2D-4101-A848-97310D34A2EF.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="640" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmeLkQu3zVPbPKkHMex0p6Fbtgq5Wg5aNnBtKHj3LP0Lnhg0O8wsMD9nDNmHzGiOTKwPniQrut2K7qwhy9sEzrZU8gyeC2IsAiUsK6WXXonVcY2ZuUlNYoKki4MJzPjWJvFiC-LdklIpShkYcbpwkKdSTwYQk0YfmlicN2y4wEgGcyaOvc8UGFrp0DXQ/w200-h200/2A9FB37C-6F2D-4101-A848-97310D34A2EF.jpeg" width="200" /></a></div>Je continue à relire les carnets des années quatre-vingt-dix. C’est plaisant, déstabilisant, étonnant… Il y a ce drôle de Moi qui remonte à la surface. Je reconnais certains traits caractéristiques, une structure assez bien établie, il radote toujours les mêmes rengaines, l’être, le langage, le temps, gagnagni gnagnagna. Je ne me souvenais pas qu’il s’était intéressé au mathématiques. Pourtant le texte fait foi… <p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9LzVe8_gHaL1luKNk90Mi6h29pWcdRyVKrAxH5ALx4bhJDbWHot8TsPgl9sziPlHzrdvQwvZIADmDqe_yw4fViWxODX4BfXLvOfIT_zZfGFOfX5TlYpi6aFIodOO-j_QRF16hB0gKrAL7Z3RTZlLnUyLk8SdPkXucCt1iaZxcUtcl1wq9rNAx28_wRQ/s640/82D22AAC-3090-44F2-8500-2506BD0C8F9A.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="524" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9LzVe8_gHaL1luKNk90Mi6h29pWcdRyVKrAxH5ALx4bhJDbWHot8TsPgl9sziPlHzrdvQwvZIADmDqe_yw4fViWxODX4BfXLvOfIT_zZfGFOfX5TlYpi6aFIodOO-j_QRF16hB0gKrAL7Z3RTZlLnUyLk8SdPkXucCt1iaZxcUtcl1wq9rNAx28_wRQ/s320/82D22AAC-3090-44F2-8500-2506BD0C8F9A.jpeg" width="262" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">J’ai parcouru ce truc indigeste, j’ai tourné la page et ça m’a plutôt rassuré… </div></blockquote></blockquote></blockquote><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjb4IfJHMX5Rp7rVrdHhIDnvP_MzLdrr5nwQORSPpPC0OVzeBOrxK3SjI-O-yQNQ8QglzfzB9yEer8aJzRf7M_KksztlCzTtUMTN4oknoslj1JycOdcd5RsH3uo7TiZXvF5R59rxHkEhMO4YDS2cHHA9WI_5kJxwR4edkZovXrESsaDOlvSVBeUQ68FA/s640/FADA18FA-EB64-4B00-9C03-BF81CC62E062.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="414" data-original-width="640" height="207" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjb4IfJHMX5Rp7rVrdHhIDnvP_MzLdrr5nwQORSPpPC0OVzeBOrxK3SjI-O-yQNQ8QglzfzB9yEer8aJzRf7M_KksztlCzTtUMTN4oknoslj1JycOdcd5RsH3uo7TiZXvF5R59rxHkEhMO4YDS2cHHA9WI_5kJxwR4edkZovXrESsaDOlvSVBeUQ68FA/s320/FADA18FA-EB64-4B00-9C03-BF81CC62E062.jpeg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><p><br /></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-74440753897774684602022-05-11T11:29:00.002+02:002022-05-11T11:29:58.059+02:00Bla-bla-bla (3)<p> <i>Jeudi 26 mars (1993)</i></p><p><i>J’ai peint toute la journée. Le résultat n’est pas fameux. P., du haut de ses 11 ans, a trouvé ça « nul ». Ce jugement sans appel a conforté mon impression sur le travail réalisé. J’ai plutôt détruit ce que j’avais péniblement entrepris la veille. Les collages trop apparents rendaient l’image chaotique, déséquilibrée. J’ai cherché pendant des heures le chemin pour retrouver un semblant d’harmonie, j’ai sonné à toutes les portes, le tableau est resté fermé. J’ai fini par nettoyer les traces que j’avais laissées. Raté, le tableau est perdu. Pour le supporter je l’ai orienté différemment. C’est maintenant un losange.</i></p><p><i><br /></i></p><p>Cette année là, mes carnets regorgent de remarques sur la peinture. Je les relis sans les comprendre : </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1XJctMFxr44irGcQ0IXnEMTjjmh79cP1ZKg4ieryiOyX5dW5v4l91WZ38gYj75eGCBWPzA_UTksUMb2q623r99oBp5NeMDEXg_XTo9MRzkvtY2ZvtJrTJdIonVulZG7dnwHVyvbCw3DPhXArS6PttpkwTBv6tGkJEsfwlS5xV_LscC9vDDOl4kT1Avg/s640/A1DCDA10-B30A-43C1-B606-544743993ED3.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="414" data-original-width="640" height="207" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1XJctMFxr44irGcQ0IXnEMTjjmh79cP1ZKg4ieryiOyX5dW5v4l91WZ38gYj75eGCBWPzA_UTksUMb2q623r99oBp5NeMDEXg_XTo9MRzkvtY2ZvtJrTJdIonVulZG7dnwHVyvbCw3DPhXArS6PttpkwTBv6tGkJEsfwlS5xV_LscC9vDDOl4kT1Avg/w320-h207/A1DCDA10-B30A-43C1-B606-544743993ED3.jpeg" width="320" /></a><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div>Au milieu de ces considérations absconses, j’avais collé un billet rédigé par la même P., qui toujours du haut de ses 11 ans, n’avait pas sa plume dans sa poche :<div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj98q91fLLbz_GORjC7NFEnRdBBr2UimYuRmHU-5CkfYyX5z3bpQ0n-cqn83GZfRxtAsQDU_kpHhf9kPSImoeo5PbG98sClFc-u5-KKTJHcaGaYNPOOeMM_OiZ6i1jc21ursfmA5jHUta0widc6V5Uo1GfUa5w9qu6nthhReOu4tslXp6B4D3eDypDZkw/s640/C20113D6-5038-4DCA-AA4C-1CDBB9B5E6E2.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="640" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj98q91fLLbz_GORjC7NFEnRdBBr2UimYuRmHU-5CkfYyX5z3bpQ0n-cqn83GZfRxtAsQDU_kpHhf9kPSImoeo5PbG98sClFc-u5-KKTJHcaGaYNPOOeMM_OiZ6i1jc21ursfmA5jHUta0widc6V5Uo1GfUa5w9qu6nthhReOu4tslXp6B4D3eDypDZkw/s320/C20113D6-5038-4DCA-AA4C-1CDBB9B5E6E2.jpeg" width="320" /></a></div><br /><div>Je note qu’un sursaut l’a, malgré sa détermination manifeste, amenée à barrer « non »… </div><div><br /></div><div>Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. </div><div><br /><p><br /></p></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-4243237492001269772022-05-10T14:56:00.000+02:002022-05-10T14:56:57.301+02:00LTDTSE (2)<p> <i>Lundi 7 juin 1992</i></p><p></p><p><i>6:15 Un grand bruit a dû me réveiller… sinon comment expliquer que j’ai les yeux comme des billes depuis 3/4 d’heure ? Ma machine mentale s’est mise en route toute seule, elle traverse des petits chemins et me pousse hors du lit pour prendre une feuille, un crayon. Je note ce qu’elle me dicte : la force de l’homme c’est sa capacité à créer des illusions qui ramènent le mystère à sa mesure, sa vision. Il opère une rectification, une réduction. Perdu devant le ciel étoilé, il a les yeux qui brillent et la bouche qui pend. Médusé par l’immensité, il décroche des petits bouts pour en faire des morceaux à sa taille, il les peint, les sculpte, raconte des histoires. </i></p><p><i><br /></i></p><p>7 juin 1992 ? Cette date ne m’évoque rien, elle est inscrite sur ma ligne de vie, entre le 6 et le 8. Six heures quinze, l’instant pointé du doigt, inséré entre les millions de minutes qui l’ont précédé et celles qui l’on suivi. Tous les 6:15 se ressemblent, ils sont trop petits pour qu’on les distingue les uns des autres. </p><p>A cette époque, je gardais dans mes carnets les traces écrites des filles. Je les découpais et les rangeais soigneusement. Si mes textes me laissent pantois, les leurs me tirent des grands sourires. </p><p> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq1oC-AR30ieFe_CJdKpckUktaNa95mcFKwziXHk8QZHyn7RIYBK6xRgfwBVzzGe8EQi2B1D6ZempT2vQ_cUqR1ZaLnbVJtuIw14PYUv7ZovbfISfxRU3GAZYTIoDEfwbi8leNMcuIrJ1RsLM9QF_xqrp8tOuT8Eb2wiL07GWaljDS53RGkxpbsJF9AA/s320/079039E7-B4FE-4C0C-B8DA-841E5F448C24.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="207" data-original-width="320" height="259" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq1oC-AR30ieFe_CJdKpckUktaNa95mcFKwziXHk8QZHyn7RIYBK6xRgfwBVzzGe8EQi2B1D6ZempT2vQ_cUqR1ZaLnbVJtuIw14PYUv7ZovbfISfxRU3GAZYTIoDEfwbi8leNMcuIrJ1RsLM9QF_xqrp8tOuT8Eb2wiL07GWaljDS53RGkxpbsJF9AA/w400-h259/079039E7-B4FE-4C0C-B8DA-841E5F448C24.jpeg" width="400" /></a></p><p><br /></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-45948829435645047072022-05-09T15:06:00.001+02:002022-05-09T19:17:40.155+02:00Le temps dans tous ses états (1)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMdQLZcQHba8-S4oRyyDYSYcSXS0de703HZbbXCYDCCTPucDvXhkd0ZdJ1ayR8lnCDNRe9oBmgxrsIVfBgmsnT2cK6Ku1FJV2rOoBILjF4gVbazT43gj4oB_lPBk1zDd6xCDf2PJ7jjpCKSLApzkV8A4rYJVpSJDsf3GOCalx_IkSdVX0fels-mlB1gg/s3072/92E73296-0F10-4484-BB43-488F1EF5B716.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3072" data-original-width="3072" height="279" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMdQLZcQHba8-S4oRyyDYSYcSXS0de703HZbbXCYDCCTPucDvXhkd0ZdJ1ayR8lnCDNRe9oBmgxrsIVfBgmsnT2cK6Ku1FJV2rOoBILjF4gVbazT43gj4oB_lPBk1zDd6xCDf2PJ7jjpCKSLApzkV8A4rYJVpSJDsf3GOCalx_IkSdVX0fels-mlB1gg/w279-h279/92E73296-0F10-4484-BB43-488F1EF5B716.jpeg" width="279" /></a></div><br />Dans le désordre, je relis et relie, copie et recopie, annote et commente mes propres écrits, un fourmillement. Je creuse au hasard, découvre des bouts d’existence collés sur le papier jauni. Ces mots oubliés réveillent des souvenirs, des sensations.<div>C’est ainsi. <div><br /></div><div><i>13/10/1993 </i></div><div><i>“L. a subi 3 prises de sang ce matin. Heureusement, cet après-midi ses amies viennent fêter ses 8 ans. Hier soir, nous avons revu P. et sa nouvelle compagne, Valérie. Cherchant un trajet vers la fortune, ils vendent sur catalogue des produits inconnus qu’ils livrent à domicile. Fagotés dans leur tenue de présentation, ils s’obscurcissent l’âme avec des discours de charlatans, masquant la réalité pour nous vendre un monde parfait, où tout brillera après leur passage.” </i></div><div><br /></div><div> C’est la guerre en Ukraine depuis 2 mois. Je ne sais pas pourquoi j’ai éprouvé l’envie de retourner dans mes vieux carnets. Je ne me souvenais pas du nom de l’amie de P., le reste était présent dans ma mémoire. J’ai changé quelques mots et réduit le texte. L’émotion m’a étreint en pensant à L. </div><div><br /></div><div><i>25/04/1993
“Un dé réduit la vie au vide”. </i></div><div>Ces formules à l’emporte pièces m’amusent encore. Ce jeu avec la langue nous plonge instantanément dans le mystère de l’existence. Depuis j’ai étudié sérieusement la question de l’origine du langage.</div><div><br /></div><div> Je fais défiler les pages du carnet, lis des passages, et observe les petits dessins, ces arabesques dont j’orne les pages de tous les livres, carnets et feuilles que je croise, j’ai dû en faire des milliers, si j’allais au bout du catalogue insensé de mes dits, écrits et dessins, ils rempliraient des volumes entiers. </div><div><br /></div><div><i>En date du 30 janvier 1994, je relève
“C’est le mot qui fait l’homme, c’est la parole qui le fait exister”. </i>
Quel que soit l’endroit où je pioche, je ramasse toujours le même terreau. </div><div><br /></div><div> La page suivante est raturée, soigneusement, consciencieusement. Qu’ai-je voulu soustraire à ma mémoire ? Pourquoi ce besoin de l’écrire puis de censurer ? Je pourrais chercher à décrypter ce message secret mais ce serait manquer de respect à celui que j’étais quand il l’a délibérément obscurci. </div><div><br /></div><div> Sur la page qui fait face j’ai écrit “ <i>il y a 100 ans, pendant un hiver très rude, il a tellement plu que la moitié de la montagne est tombée sur le village. Tous les habitants ont été engloutis sauf une qui n’était pas au village ce jour-là”</i>
Je ne me souviens absolument pas des raisons qui m’ont poussé à noter ce fait. Aujourd’hui, je le vois comme un début de roman. </div><div><br /></div><div> Suivent une série de notes, chiffres et mots écrits en caractères d’imprimerie, aucune idée de ce qu’ils signifient.
Puis plus rien, tous mes carnets, petits ou grands, sont sur le même modèle, des écrits très denses dans les premières pages, puis ça s’effiloche et les pages restent vides. </div><div><br /></div><div> C’est comme ça.</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-90461422579970242992020-05-12T14:15:00.001+02:002020-05-12T14:18:09.168+02:00Troublé<div class="p1" style="font-stretch: normal; line-height: normal;">
<br />
<div class="p1" style="font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span class="s1" style="font-size: xx-small;">L’humain.e est avant tout préoccupé.e par sa survie. Sa première réaction en cas de danger est de s’assurer qu’il aura à manger. Même dans nos sociétés d’abondance, c’est ce premier mouvement qui l’entraîne, instinctivement pourrait-on dire, irrépressible. Chacun.e, devant l’idée de risque de pénurie, s’est inquiété.e, mobilisé.e. Une fois rassuré.e, iel s’est calmé.e et a accepté toutes les autres privations sans broncher. On ne peut pas s’empêcher de voir pointer la gueule de l’animal domestiqué dans ces situations, qui, une fois rassasié, se soumet à l’autorité arbitraire de son maître. La rose reste indifférente à ces agissements. </span></div>
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioZOb1tYHRRkPmCmpKpbHZWSTz8XaBoCgLfZsDhP4BdIH9Yl-bMTd6F6Y2r4xazvJ4uO8YOfOW2I33723yerS9DKywfw66_mVDowd370MCy0sM5JR0NyhfPBgJAgTD2JqmOkM_xn14TX2C/s1600/D7B4E008-1A6D-448B-81D9-7411775BDC2E.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioZOb1tYHRRkPmCmpKpbHZWSTz8XaBoCgLfZsDhP4BdIH9Yl-bMTd6F6Y2r4xazvJ4uO8YOfOW2I33723yerS9DKywfw66_mVDowd370MCy0sM5JR0NyhfPBgJAgTD2JqmOkM_xn14TX2C/s320/D7B4E008-1A6D-448B-81D9-7411775BDC2E.jpeg" width="320" /></a></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-41269579453497730342020-04-06T12:04:00.001+02:002020-04-06T12:04:32.938+02:00Confinement<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqQmplQIiAAKrhFB2Zv6_ShaduppMhpEjjMuVjtC9hupxP2buFD6j5BPqzBOZyHq0pnRyHym5Qlv9SKC_yP7xOutOpHLRkr39FUW8AIO-HyWQqnhM3rFfF5GpQLN_jB8MHVXWLZn0Zi7Ww/s1600/7B781DE1-F3F6-44A3-AEAD-429692639BC1.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="960" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqQmplQIiAAKrhFB2Zv6_ShaduppMhpEjjMuVjtC9hupxP2buFD6j5BPqzBOZyHq0pnRyHym5Qlv9SKC_yP7xOutOpHLRkr39FUW8AIO-HyWQqnhM3rFfF5GpQLN_jB8MHVXWLZn0Zi7Ww/s320/7B781DE1-F3F6-44A3-AEAD-429692639BC1.jpeg" width="320" /></a></div>
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<br />
Espace et temps<br />
Les deux sont étroitement liés, consubtanciels, un seul et même phénomène que nous avons abusivement séparé en deux. Une entité souple à deux dimensions, quand l’une se réduit, l’autre se déforme. Si un corps est maintenu dans un espace confiné, le temps se rétracte d’autant, il se coagule, devient visqueux, épais, étouffant.Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-54819759112446394602020-04-06T12:00:00.001+02:002020-04-06T12:00:58.784+02:00Confinement <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcdthR0vROc79dgmOJcR_OiNQYEDwqUVlvVreCQWGDCbsb5lGY9aO_dSoy1G1m_7YA8qJP6NUJHw7c2rGwlR4DFjfxmn9td2ZPBcA8z2bJLZ16FVqVH5Q0NHkzKBIrsruuomqFVO8r-Y_5/s1600/014BF452-A6BA-431F-9D19-BE615E4267BD.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="960" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcdthR0vROc79dgmOJcR_OiNQYEDwqUVlvVreCQWGDCbsb5lGY9aO_dSoy1G1m_7YA8qJP6NUJHw7c2rGwlR4DFjfxmn9td2ZPBcA8z2bJLZ16FVqVH5Q0NHkzKBIrsruuomqFVO8r-Y_5/s320/014BF452-A6BA-431F-9D19-BE615E4267BD.jpeg" width="320" /></a></div>
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<br />
Je laisse ma main droite tracer ce qu’elle veut sur la feuille de verre. Quel est ce message que mon cerveau cherche à me transmettre ? Une injonction à renouer le lien perdu entre biologie et biographie, entre vivant et vécu ? Ces signes ressemblent autant à une écriture qu’à un organisme ...Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-35699076379597982472020-04-06T11:59:00.001+02:002020-04-06T11:59:39.805+02:00Confinement <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg586ByjeGYfR9gcD9A0p49M-_5MIwdWdCiMEDcUYI2iEum3JniJ3MLNBDhe4dVaAmkigHyGiHrAp8iQBxZJzQPkkHorvNR_w7QgDyJGEEMdAglhyZKDlxv_3doAv5oPGNT7qSoUiqlCV8S/s1600/999B6EB7-2783-463A-BB56-0186ECBDCA88.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg586ByjeGYfR9gcD9A0p49M-_5MIwdWdCiMEDcUYI2iEum3JniJ3MLNBDhe4dVaAmkigHyGiHrAp8iQBxZJzQPkkHorvNR_w7QgDyJGEEMdAglhyZKDlxv_3doAv5oPGNT7qSoUiqlCV8S/s320/999B6EB7-2783-463A-BB56-0186ECBDCA88.jpeg" width="320" /></a></div>
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<br />
Ces photos d’enfants en noir et blanc parlent du monde d’avant. Elles racontent, en un cliché, l’insouciance, l’avenir en couleurs. Elles montrent que c’était possible mais qu’on a raté l’embranchement. Mus par la folie des grandeurs, enivrés par le vitesse, nous nous sommes perdus... et nous voilà, sidérés, face au mur.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-32592507510800028662019-10-04T13:29:00.002+02:002019-10-04T13:31:39.314+02:00Ben voyons<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNCtLXFKBozTCeWVZ87HG__OohtD8SdNOTiOQP713jgJe4sCff7PtTDgInmtwZ0dIVj2LnyGu0dc4Xb0E6we50UeLI7gzFjV9Gnb0WfsBpIvfBgiRWVrp8ew3CvwM7gei9vXaLFKC8X6gn/s1600/dream.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="838" data-original-width="1135" height="236" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNCtLXFKBozTCeWVZ87HG__OohtD8SdNOTiOQP713jgJe4sCff7PtTDgInmtwZ0dIVj2LnyGu0dc4Xb0E6we50UeLI7gzFjV9Gnb0WfsBpIvfBgiRWVrp8ew3CvwM7gei9vXaLFKC8X6gn/s320/dream.jpg" width="320" /></a></div>
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<span id="goog_1631494886"></span><span id="goog_1631494887"></span><br />
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Cette nuit, je courais sur les sentiers de la Sainte victoire. J’étais
léger comme dans mes meilleurs jours. Je sentais la stabilité de mon
pied à chaque impact sur les cailloux, les muscles qui se contractaient
pour lancer la foulée suivante. Un vent doux régulait ma température,
j’avais le soleil dans le dos, j’exultais... Mais, subitement, j'ai
réalisé que je n’avais pas le droit de courir, que cela m'était
strictement interdit, pendant quatre mois. J’ai hésité un instant,
arbitré entre «mais ça va là» et «non il ne faut pas» et je me suis mis à
marcher. A ce moment précis, je me suis réveillé, le coeur palpitant,
et j’ai réalisé que je rêvais ...Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-15748180516626997342019-09-04T14:42:00.001+02:002019-09-04T14:42:52.142+02:00Gag<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG16lWKL1QZOLfmrheIHEOEhpTBJfbgHF9MT_eruCXSYjkh4PdHyMADbjsAG3ruo4S42vANqA9FDdjRXvrGP7ZCi0EZXUfcjPnqG1Q50sT3_bsXT5nlZ7zVIDZnZjdrFvdMf-4EYBABlLq/s1600/6CAEB696-0991-4A44-9F2B-45D1EF9DA881.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG16lWKL1QZOLfmrheIHEOEhpTBJfbgHF9MT_eruCXSYjkh4PdHyMADbjsAG3ruo4S42vANqA9FDdjRXvrGP7ZCi0EZXUfcjPnqG1Q50sT3_bsXT5nlZ7zVIDZnZjdrFvdMf-4EYBABlLq/s320/6CAEB696-0991-4A44-9F2B-45D1EF9DA881.jpeg" width="320" /></a></div>
Les questions ont toujours le dernier mot.<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-34907425133228034722019-09-03T13:54:00.001+02:002019-09-03T15:48:59.733+02:00Saison 3<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlYR0t2hP8xxEb-HrReJXm8lWjC-MZn9ZMc-B-Z2sHmas5JBKnv_TC2O9XSrGIHfN4YMQTbbGLKtcKJJ6M3kDi5fNTzqry4ya7MoLEBZIAzFJocRv8GVx3RROqBtO2alapKE-se4bJ-rrh/s1600/17CB164F-71DC-4788-9091-DB4EE305F095.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlYR0t2hP8xxEb-HrReJXm8lWjC-MZn9ZMc-B-Z2sHmas5JBKnv_TC2O9XSrGIHfN4YMQTbbGLKtcKJJ6M3kDi5fNTzqry4ya7MoLEBZIAzFJocRv8GVx3RROqBtO2alapKE-se4bJ-rrh/s320/17CB164F-71DC-4788-9091-DB4EE305F095.jpeg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Un grand silence, celui du temps suspendu entre deux vertiges. Les mots, comme la mer, suivent la volonté des astres.<br />
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<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-38428176367477719422017-11-08T15:10:00.001+01:002017-11-08T15:18:45.223+01:00Hum <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwVENG_8lSgaFMQpxSAcF6vpW9PU-56CKujSy0_LsjhzLk6PfuULIK8Ue1Q7ykxoiUb4ZoFadM1u6gssqkQdISmPgnBzzEroXwfHFBBsDZz89AAVKle3EbTuPI_CnaPZafvnlcQ9eorPie/s1600/blog+acc.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="624" data-original-width="662" height="375" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwVENG_8lSgaFMQpxSAcF6vpW9PU-56CKujSy0_LsjhzLk6PfuULIK8Ue1Q7ykxoiUb4ZoFadM1u6gssqkQdISmPgnBzzEroXwfHFBBsDZz89AAVKle3EbTuPI_CnaPZafvnlcQ9eorPie/s400/blog+acc.jpg" width="400" /></a><br />
J'ai passé une bonne partie de ma vie au service de l'Education Nationale.<br />
Deux mots majuscules.<br />
<br />
Education, le mot dit beaucoup de l'idée que l'on se fait de notre humanité, plus qu'un état, un devenir.<br />
Il a l'air propre sur lui. Il se distingue du dressage qu'on réserve pour les animaux...<br />
<br />
Cette séparation est-elle si pertinente ?<br />
<br />
Si on accepte de déposer ses idées sur la question et de regarder le phénomène sans affect alors on découvre des similitudes troublantes.<br />
<br />
Souvent le langage lui-même se laisse piéger quand il n'est pas sur ses gardes. Devant l'échec de l'éducation et du dressage, il ne s'embarrasse plus de voiles, d'un même trait il parle de rééduquer et de redresser.<br />
<br />
S'il fait attention à cacher ses intentions en s'entourant de précautions, de fioritures (un ministère pose le socle indiscutable de sa légitimité), il se laisse déborder par d'anciennes pratiques restées dans le langage commun. Ainsi le mot "maître" s'applique tout aussi bien à l'éducateur qu'au dresseur. Il conserve aussi des traces de son passé peu glorieux s'attachant aussi à l'esclave.<br />
<br />
Et là, on voit, sans ambigüité, se dessiner un motif identique, celui de l'acte et de sa volonté.<br />
L'animal humain s'applique en toutes circonstances à exercer sa domination sur tous les animaux.<br />
<br />
Je préconise que l'on remplace dorénavant le mot "éducation" par Accompagnement.<br />
En cas d'égarement, on parlerait de réaccompagner, c'est doux, non ?<br />
<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-50929136002909000372017-10-20T19:00:00.000+02:002017-10-21T08:41:52.570+02:00Surprise<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd5Sn9k04cEDyG9fOrXz9_qD97DfblOqrgRcwRYZMcMEnYJt0jycx17qs8JLzqrhnWXaK2MsJ5Z7wYdeE4biRqUcbbnHvJGppkSKEnTKgnnV4VhdDxjEeH04GqwZkh8qjnvdzLk9-WywEI/s1600/silence.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="518" data-original-width="588" height="281" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd5Sn9k04cEDyG9fOrXz9_qD97DfblOqrgRcwRYZMcMEnYJt0jycx17qs8JLzqrhnWXaK2MsJ5Z7wYdeE4biRqUcbbnHvJGppkSKEnTKgnnV4VhdDxjEeH04GqwZkh8qjnvdzLk9-WywEI/s320/silence.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
J'ai retrouvé les silences et les nuits étoilées. Ils ont quitté la ville pour se réfugier dans la montagne.<br />
<br />
Parfois, lorsque nous marchons sur les hauts plateaux, le silence est si intense que nous chuchotons pour ne pas le déranger.<br />
<br />
Dans les premiers jours, la nuit, quand nous rentrions, nous marchions sur la route en nous éclairant à la lampe frontale. Maintenant, nous laissons la lune et les étoiles nous guider.<br />
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<br />Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-66141698664898921162017-10-19T16:09:00.000+02:002017-10-20T19:12:32.878+02:00Plis<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHwzQRmWIiAijlLYrRnyYivNXnyTnLoUTynxGMg3uCO8f2S_ujKOZZVvhK0IuY1dY_P_vqUMcNVTyQMA8CCJY-1ik_XJWkoJc4aRMjwnS8BV431pKrsYgzq13wtn8We9AKZUDieuE1ATjG/s1600/PYEU6815.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHwzQRmWIiAijlLYrRnyYivNXnyTnLoUTynxGMg3uCO8f2S_ujKOZZVvhK0IuY1dY_P_vqUMcNVTyQMA8CCJY-1ik_XJWkoJc4aRMjwnS8BV431pKrsYgzq13wtn8We9AKZUDieuE1ATjG/s320/PYEU6815.jpg" width="320" /></a></div>
Ce matin, j'ai suivi ma troisième leçon de Feldenkrais.<br />
<br />
Il est question de porter son attention sur ses articulations, sa colonne, ses vertèbres, ses os, d'examiner les déplacements de son corps et d'en mesurer les effets.<br />
<br />
Cette activité, bien qu'elle se déroule allongée et que la somme effective des mouvements pratiqués soit à peine visible, m'épuise.<br />
<br />
Et, pour la première fois, j'ai touché du doigt et pris conscience de mon squelette.<br />
<br />
C'est une expérience inattendue et assez désagréable. La plupart du temps, nous sommes ignorants de cet aspect des choses.<br />
<br />
Voilà, c'est comme ça. En se repliant puis se en dépliant, on peut saisir l'imperceptible qui nous maintient debout.<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-35327183129577865432017-10-15T09:00:00.000+02:002017-10-15T09:13:04.053+02:00Reconstituant<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWqrm6qs7OZX95pBiTaG9PejCHEbW6S0LQ-7ggvm6xdGpbHz115NJCqcWrM9pqCptOz47pgRmG5ng0XhUhPXaYJ1H3UQkDTX4GsLPgtVmVauXd8IiYfVNr7NSpW40YPck_HE1e3SjdvNsf/s1600/IMG_3666.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWqrm6qs7OZX95pBiTaG9PejCHEbW6S0LQ-7ggvm6xdGpbHz115NJCqcWrM9pqCptOz47pgRmG5ng0XhUhPXaYJ1H3UQkDTX4GsLPgtVmVauXd8IiYfVNr7NSpW40YPck_HE1e3SjdvNsf/s320/IMG_3666.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
L'être, au contact de la civilisation, s'est affaibli, il a appris à marcher au pas, à courber l'échine, à baisser le ton...<br />
<br />
Ces mouvements sont l'effet d'un long et pénible dressage, l'enfant court et crie à la moindre occasion avant d'être mis au pli.<br />
<br />
En se réveillant un matin sans plus avoir à tenir le rang, le corps est soudain attiré par l'appel de la forêt.<br />
<br />
Ce n'est pas une vue de l'esprit, toutes les civilisations l'ont noté.<br />
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<br />Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-20729667572970058032017-10-13T08:14:00.000+02:002017-10-13T09:49:09.954+02:00Libéré, délivré... (lalala)Comme toujours, tout dépend du point de vue.<br>
<br>
La société m'a mis hors service. Elle ne m'utilise plus, je ne sers plus à rien. <br>
J'ai fait mon temps, je suis au rebut. <br>
<br>
Toutefois...<br>
<br>
En changeant d'angle, en passant de l'objet au sujet, en récupérant la main, la situation apparait bien différente (et c'est bougrement plus réjouissant).<br>
<br>
Je suis libéré après 38 ans de travaux forcés. TRENTE HUIT ANS au service, 38 années à me lever à l'heure dite, le jour dit, à suivre, discipliné, les instructions à la lettre : faire ce qu'on me dit, quand on me le dit, où on me le dit... Une vie emprisonnée.<br>
<br>
A<span id="goog_1685120034"></span><span id="goog_1685120035"></span>ujourd'hui, je suis délivré, j'ai jeté mes habits du lundi, ceux du mardi et de tous les autres jours, et, insouciant, poussé par le soleil d'automne, je file, libre.<br>
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<div class="separator" style="clear: both;"><div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8fNLbsynjo_gie4569yLukermaYtfNnBuKXxHBtFPZiyH5Zn3WeZhCuK3m8q05uklP1Lg-t8RFyyr-n4tFN5f6aWZwV3h1-3n5hZux9agPdDZtcVScI5Tpyz00Vn6nFY8SwxwS2XGzXW4/s640/blogger-image-489343159.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8fNLbsynjo_gie4569yLukermaYtfNnBuKXxHBtFPZiyH5Zn3WeZhCuK3m8q05uklP1Lg-t8RFyyr-n4tFN5f6aWZwV3h1-3n5hZux9agPdDZtcVScI5Tpyz00Vn6nFY8SwxwS2XGzXW4/s640/blogger-image-489343159.jpg"></a></div><br></div>
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Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4965045368842792760.post-89165260994966613902017-10-11T10:14:00.000+02:002017-10-11T10:19:01.122+02:00Il est encore temps... <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlNrW92gJSXUkbVZ7N3UEW_SdFC-tmRYOxJ2FrUl-lwvWaxAIzcUgdf4v7qJ5LbVYsdgLsm4-fydNsGHTu56_PJfu3CUkOlbfzRiHvP-6fgbkK72Dwa581pFkf_cD4WRYD1rg3GGxUQHoU/s1600/IMG_3777.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlNrW92gJSXUkbVZ7N3UEW_SdFC-tmRYOxJ2FrUl-lwvWaxAIzcUgdf4v7qJ5LbVYsdgLsm4-fydNsGHTu56_PJfu3CUkOlbfzRiHvP-6fgbkK72Dwa581pFkf_cD4WRYD1rg3GGxUQHoU/s320/IMG_3777.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
Retraité de la fonction publique. Je ne fonctionne plus publiquement. Je suis obsolète.<br />
(Il est intéressant de noter comme un mot peut réduire l'être au néant...)<br />
<br />
Livré à soi-même, l'ennui guette. On peut le remplir en s'agitant dans tous les sens, comme le font les adultes ou en profiter pour donner corps à des rêveries adolescentes.<br />
<br />
Le temps qui était dur et s'articulait en segments rigides, qui maintenait l'être en tension, le pressait de toutes parts, s'est brutalement relâché. Il est devenu élastique, mou, malléable. Il nous triturait, nous torturait, c'est maintenant nous qui lui donnons sa forme, il ne résiste plus. Le langage commun le dit bien "on se la coule douce".<br />
<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com6