04/12/2011

Virtualité


Aujourd'hui, mon atelier mesure précisément 24,28 cm de longueur pour une largeur de 18,97 cm. Il est toujours parfaitement rangé et j'en ai fini des odeurs, des taches, des résistances de la matière.  Je fais le métier du bout des doigts, en frôlant la surface lisse et fraiche.

27/11/2011

Mimesis

Beaubourg, novembre 2011

Sous la singerie se joue la question de l'identité. Aujourd'hui, tout se passe sur un mur fictif sur lequel on projette son meilleur profil. Dans l'ombre portée se nouent les relations : "Je te vois, imitant les faits et gestes de l'être, et je te reconnais". Ce passage de la substance à l'image modifie, en profondeur, la conception de la représentation... 



09/11/2011

Friending ding dong

Bricolage esthético-identitaire, Berlin


Dans le monde que nous partageons dorénavant, assis face au mur blanc de nos nouvelles illusions, nous n’avons plus besoin de savoir ce que faisaient nos ancêtres mais de voir ce que font nos contemporains. Un monde dont l’horizon est la surface lisse de l’écran, un monde fluide sans dedans ni dehors. Un monde en basse définition où nous sommes soumis à la communication permanente au risque de disparaître, oubliés, instantanément...

09/10/2011

presque riens


   Je suis sans intention. Je découvre mes images quand elles apparaissent sur l'écran. Je les retiens ou les abandonne selon l’effet. Je n’ai pas d’idée, de projet. Je résous une équation à plusieurs inconnues sans chercher à les identifier : je trouve une solution à un problème qui se situe hors de la réflexion et du langage : un aller-retour entre l’oeil et la main, une simple affaire de geste et de perception.

Ces images, ces presque-riens ne sont vraiment pas grand chose, des traces de doigt sur un écran. C’est l’esprit, habitué à la lumière du jour, qui leur donne une matérialité, une réalité. Il n’y a ni papier, ni encre, ...

Je ne fais plus, je glisse à la surface et place, parfois, dans la mémoire gigantesque et immatérielle de ma tablette, la trace de ces instants passés, minilutte contre l’oubli.





22/09/2011

Good vibration

Entrer dans le champ magnétique, se brancher sur le courant tellurique et augmenter l'intensité... 

Monument Valley, summer, 2011


10/09/2011

Aïe

Bibi

Je suis un vrai semblant, un faux-moi qui colle à mon image.

04/09/2011

Small world


Depuis quelques jours, je me réveille au milieu de la nuit et vais rejoindre Aomamé et Tengo. Ensemble, nous affrontons les Little People, les leurs et les miens...

03/09/2011

Acupuncture

Bryce Canyon, Utah, été 2011


Il existe certains points sur notre petite planète qui nous correspondent, exactement. Quand on s'y trouve, le temps (l'histoire, le quotidien) et l'espace (l'origine, la destination) s'estompent. Une vibration nous parcourt (la vie ?) et nous installe au monde, entre terre et ciel. Que dire de plus ?

22/05/2011

Artifices


Par l’imagination, j’introduis le monde dans le néant puis le néant dans le monde...

16/03/2011

Règle de vie


Amsterdam, mars deux mille onze


Donner libre cours à sa fantaisie avec le plus grand sérieux.

09/03/2011

Toi et moi et toi aussi...



Rorbu, Lofoten


Un jour, on débarque et très vite on s'accroche aux mots, maman, papa, poupée, ballon, ils marquent les limites de notre monde, posent toutes les questions, proposent toutes les réponses. La plupart restent sagement à leur place, lit, table, chaise ou cuillère, certains ne se laissent pas faire, être et temps, d'autres restent mystérieux, ange ou démon. Il en est un, discret, qui défie la raison : reconnaissance. Il contient le secret de lʼempathie, ce mouvement sans connaissance préalable qui nous rapproche de lʼautre en premier ressort (reconnaître son enfant) comme en dernier ressort (reconnaître lʼinconnu qui se tient devant soi). Ce mot tend la main, ouvre la porte, accepte l'amitié comme une évidence. Et, caché dans ses plis, il tient un autre trésor : sans ciller, il nous dévisage, et, dans un sourire qu'on oserait qualifier de divin, il ajoute, immobile : gratitude.


bon, c'est pal'tou, y faut quand même faire les courses, oui, voilà, c'est comme ça, sûr.

01/02/2011

.../...




 Paris, Tuileries, janvier 2011

A chaque question qui s'avance, une réponse se dérobe.

29/01/2011

Hom





dedans, les questions, 
dehors, le néant, 
au milieu, les visages, consolation,
et le langage, distraction




24/01/2011

Agora

Piazza del Popolo, Roma


Comme mes contemporains, je flâne, chaque jour, des heures sur la Nouvelle Place du Peuple...

12/01/2011

C'est dit


Roma, décembre 2010


C'est en suivant le sens des mots qu'on arrive à l'essence du monde, et ça, ça me laisse rêveur...


10/01/2011

My new friend

Rome, décembre 2010


Il m'a fait une request quand je suis passé près de lui, il n'est pas difficile en amitié, il suffit d'entrer dans sa zone de développement économique pour qu'il tente le rapprochement. Il fait ça toute la journée, nouveau gladiateur dans sa panoplie lustrée de retraité fatigué. Toujours est-il qu'il fut bien surpris quand j'ai mis mon foulard et passé mon bras autour de son cou, je l'ai bien senti, confus, troublé. Avec l'épée en plastique qu'il m'avait prêtée et mon masque, je l'avais déstabilisé, pris le pouvoir sur Rome.


05/01/2011

Bonjour Daniel



Cher Daniel,


Le temps ne s'écoule que pris dans la matière, c'est le réel qui lui donne sa forme achevée. 
Ce matin, ton commentaire, anonyme, attira mon attention, il venait d'arriver sur la page d'un blog abandonné depuis des années... Il était signé Daniel. Je ne connais de Daniel ni dehors ni dedans... Tu es arrivé donc là, va savoir comment, et, tapotant sur ton clavier, quelque part, tu as laissé cette trace, minuscule, invisible. Etonné par ton insolite présence, je suis resté sur la page et j'ai relu ce billet oublié et ses commentaires. J'ai souri et j'ai pensé que ça pourrait faire l'objet d'un billet.



Machine à remonter le temps :




(Bon, en fait, je connais des Daniels, mais ça ne peut pas être eux, ils sont trop sérieux pour fréquenter ces lieux de perdition...)

03/01/2011

Bis

Rome, décembre 2010


Il n'est pas exclu qu'un entraînement régulier ne permette pas d'augmenter sensiblement la résistance à la pesanteur.

02/01/2011

Hop

Rome, décembre 2010


Le temps se passe en nous et, inlassablement, nous tenons le compte : heures, mois et années. Apprendre à compter, c'est renoncer à la joie et à la peine infinies. Il reste alors, à notre portée, les instants dérobés, ceux pendant lesquels nous résistons à la gravité du monde et profitons de la légèreté de l'être. Je vous souhaite de les multiplier cette année.