12/05/2020

Troublé


L’humain.e est avant tout préoccupé.e par sa survie. Sa première réaction en cas de danger est de s’assurer qu’il aura à manger. Même dans nos sociétés d’abondance, c’est ce premier mouvement qui l’entraîne, instinctivement pourrait-on dire, irrépressible. Chacun.e, devant l’idée de risque de pénurie, s’est inquiété.e, mobilisé.e. Une fois rassuré.e, iel s’est calmé.e et a accepté toutes les autres privations sans broncher. On ne peut pas s’empêcher de voir pointer la gueule de l’animal domestiqué dans ces situations, qui, une fois rassasié, se soumet à l’autorité arbitraire de son maître. La rose reste indifférente à ces agissements.