17/10/2009

Pour le pire et le meilleur...

Depuis deux mois, je traîne mon temps dans les réseaux sociaux, ces petites surfaces toujours éclairées, nouveaux lieux de l’échange. Temps et espace abolis, absence des corps, la résolution parfaite. Capté par les mots et les images, je reste, attendant l’événement, un signe du destin. Il ne se passe rien, mais j’attends ; une fois enclenché l’engagement, comment trahir la promesse muette. Bref. C’est délicieux, du sucre pour l’esprit.

Ce qui est intéressant se passe ailleurs, dans les marges, l’angle mort. J’ai plié les deux bouts pour joindre les extrêmes, les mouvements opposés, celui qui éloigne, provoque le rejet, le mauvais goût, et celui qui rapproche, rassure et réchauffe.

Premier mouvement :
Une police des USA s’est mise en tête de photographier toutes les personnes interpellées, de les ficher en précisant leur âge, leur délit et le montant de l’amende ou de la peine encourue. Ce sinistre fichier, véritable Face book constitué en temps réel, est mis en ligne sur Twitter par un étudiant en photographie.

Deuxième mouvement :
Un artiste anglais contemporain renouvelle l’art du portrait. Loin de l’image figée pour l’éternité, il expose des vidéos mettant en scène des hommes et des femmes saisis dans leur intimité. Ces hommes et ces femmes, visage masqué, racontent, en toute simplicité, leur traumatisme, une blessure enfouie. Une autre version de Face Book.

Chacun se situe, quelque part, entre les deux...