Je farfouille dans les rayons. J’attrape, feuillette, jette un œil ou deux, tourne, soupèse, repose ou garde. C’est ainsi. Chaque fois, le rituel se reproduit, de loin je parais absorbé, pris dans une danse étrange, le monde commun a disparu, je traficote dans la faille. Je ramène mes trésors à la maison et les découvre. Là, c’est un petit livre « Perles de vie », 17,5 x 12, 75 pages, en apéritif ou en dessert, quoi.
René lui a ajouté un sous-titre « Précis de sagesse portative », cacahouètes ou friandises, me dis-je alors. Voyons, voyons. Un catalogue de citations qu’il a recueillies, qui l’ont accompagné, un bréviaire ?
Cette lecture sans ordre, sans début, sans fin, qui cesse à peine commencée est nulle, on s’ennuie beaucoup, sourit parfois, à peine lues les sentences disparaissent dans l’oubli, seules quelques unes ont retenu mon attention.
C’est Kafka qui, sur ce manège qui donne le tournis, chope le pompon au début :
Une cage partit à la recherche d’un oiseau.
Et, vers la fin :
Un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous.
A propos de hache, j’ai entendu à la radio un historien qui parlait de l’Histoire avec une grande Hache…
Sinon la piscine est ouverte et je vais pas tarder à aller m’y plonger. C’est comme ça.