20/05/2022

Deux mille tout neuf

 En consultant les billets abandonnés dans la salle des machines, je retrouve des remarques qui sont toujours d’actualité. Ma mécanique mentale se laisse entraîner par les mêmes engrenages. Ces deux textes datent de 2009, je ne changerais pas une virgule si je devais les écrire aujourd’hui… 


« Je rêve de m’installer devant l’écran, poser les doigts sur le clavier et trouver les mots.

Ces mots, je les imagine arrivant en rigolant, vifs et malicieux, pressés de s’étaler, apportant les détails croustillants, amusant la galerie, danses et pirouettes, ils seraient irrésistibles.

Je suis si éloigné de cet enthousiasme effréné, j'écris comme on arrache une dent. »



Quelques semaines plus tard, une autre réflexion. Je la lis plusieurs fois et trouve qu’elle sonne comme un manifeste. Elle décrit déjà mon programme. 


« ... je note ce qui passe par ma tête et farfouille, je dénoue des fils au hasard, je ne peux ni m’échapper, ni me faire disparaître, je creuse à ma manière, j’expérimente, compare, évalue, je suis mon propre et unique laboratoire, je me laisse entraîner par la musique du monde, je m’abandonne à la douce résistance des choses, je ne pense pas, je me bricole, comme je peux, je ne dévoile rien, je me défais, me dépose et me prépare tranquillement à l’oubli »


Le premier était intitulé « Supplice » et le second « Gargouillis ». Je garde aussi. 

En cherchant une illustration, j’ai trouvé un autre billet oublié, j’avais pris la peine de le mettre en forme, il était explicite aussi… 



A défaut d’avoir quelque chose à écrire, j’ai de la suite dans les idées (fixes ?))