Je suis étonné de trouver autant de poèmes dans mes carnets des années 90. Pessoa, Borges, Char,… Je les ai recopiés avec application. Ils couvrent des pages et des pages. Ils côtoient Nietzsche, Héraclite, et tant d’autres.
Je redécouvre Ernst Meister dont j’avais oublié l’existence.
Quelques pages plus loin je retrouve Johannesburg Scheffler, le voyageur chérubinique.
A la première page du carnet, j’avais relevé mon passage préféré, le seul que j’ai retenu et qui me vient systématiquement à l’esprit quand je croise une rose
La rose est sans pourquoi
Elle fleurit d’être à sa fleur
Insoucieuse d’elle-même
Sans demander si on la voit